L'arbre
Ce matin, méditation assis contre le tronc d'un arbre.Douceur de la perception du vent balayant les feuilles mortes, présence du chant des oiseaux, bribes de paroles de personnes passant au loin...
Ce matin, méditation assis contre le tronc d'un arbre.Douceur de la perception du vent balayant les feuilles mortes, présence du chant des oiseaux, bribes de paroles de personnes passant au loin...
Je puis parfois, grâce à l'assise silencieuse, prolonger cet état de quiétude de longs instants. Le geste de s'asseoir sur un coussin peut également déclencher le geste de s'asseoir dans la conscience. Quelques bouffées de perceptions libératrices m'avertissent qu'il faut coute que coute resté sur le qui-vive...
S'asseoir, prendre la position, se concentré sur la respiration. Pendant quelques instants être là, ici et maintenant. A force, ça portera bien ses fruits et peut-être qu'un beau jour, tout en vaquant à nos triviales occupations, nous serons là en arrêt devant la beauté de la chose : "Je suis avec moi-même, tout le temps, je suis cela et rien que cela !"
Commencé à méditer, c'est débuter une grande aventure. L'aventure de l'exploration de soi même. C'est au minimum un immense pas dans la bonne direction...
En méditant, il m'arrive de voir subitement s'estomper le flot des pensées qui, quelques instants plus tôt était ininterrompu. Il se produit alors une douce sensation, comme un léger engourdissement localisé à l'arrière du centre de perception. C'est alors que situer la position du corps dans l'espace devient délicat. Comme-ci la substance noire constituant le dais de mon esprit tendait à tout englober dans une merveilleuse et jouissive ataraxie
Le salon du bien-être se déroule ce week-end à Paris, porte de Versailles. Pour ma part je m'y rendrai dimanche. Il y aura sans doute des stands sur la méditation, le qi qong et le yoga ainsi que des éditeurs spécialisés dans ce secteur. Également, la possibilité de se procurer des coussins de méditation en ayant un assez large choix.
Assis là
Sur ce coussin de soie
Je regarde l’intérieur
De mon esprit.
Au début, il y a encore
La sensation,
Puis peu à peu tout s’estompe.
La position du corps dans l espace
N’est plus certaine,
Le centre de la conscience
Non plus.
L’espèce de dais noir
Parsemé de phosphènes
Se transforme subitement,
C’est étrange.
D’autres nuances apparaissent,
Naissant par elles même.
Le sentiment de ne pas être
L’auteur de celles-ci
Est très fort.
Allons plus loin encore,
Oublions tout.
Couleurs, images, impressions, sensations
Corps, esprit, souffle, idées,
Rien, vide, néant...
Après avoir médité ce matin, je me faisais la réflexion suivante : quelle était la nature exacte de la pensée, tout au moins dans sa forme verbalisée ? Lorsque, par exemple, au cours d'un exercice de concentration sur la respiration, subitement nous ne maitrisons plus rien et sommes emportés par une pensée de type verbale que nous ne contrôlons pas au sein même de notre propre esprit !
Lors de la prise de conscience de cette dernière, elle devient un objet bien évidemment. Mais juste avant ?
On dirait qu'elle épouse tous les attributs du sujet et ce n'est que lors d'une acuité soudaine qu'elle est perçue en tant qu'objet, révélant par là même sa nature fallacieuse du départ.
Première méditation de 45 minutes. Je pense me maintenir à cette durée par session pendant quelques semaines avant d'aller au-delà. La période est suffisamment longue pour se concentrer dans de bonnes conditions et atteindre les états plus subtils ensuite.
Autre chose : il est indéniable que parfois, l'être humain que je suis, traîne des pieds certains matins voire même certains soirs...
(" oh non ! pas ce matin ! j'ai encore envie de dormir, mon nez est bouché", ou bien : "il est trop tard ! je suis épuisé, je n'aurai pas le temps ni le courage" etc, etc....).
Enfin bref, l'esprit cherche toutes les bonnes raisons du monde pour ne pas pratiquer et dans ce cas là, et bien il faut juste lorsque cela se présente, s'efforcer de s'asseoir sur le coussin, par un effort de volonté tout simplement. J'ai remarqué d'ailleurs, que ces sessions de méditation difficiles à mettre en œuvre au début étaient souvent parmi les meilleures au niveau des sensations ressenties.